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    MAIS LA RÉALITÉ EST TOUT AUTRE

    Une victoire claire et nette, voire écrasante, comme les socialistes n’ont plus l’habitude d’en connaitre. La majorité remportée par le socialiste grec, Giorgos Papandreou, est une exception en Europe, ou la social-démocratie est en recul.

     

    L’exemple le plus cuisant fut la défaite du SPD allemand aux législatives du 27 septembre. Résultat de quatre ans de cohabitation avec les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel, une défaite cinglante pour Frank-Walter Steinmeier, dont le parti a enregistré son pire score depuis la 2eme Guerre Mondiale. La tendance en Europe est-elle au conservatisme et au déclin des socialistes. Réponse d’Antonio Missiroli, analyste au European Policy Center : “Il y a des cycles politiques à travers toute l’Union européenne, et ils ne coïncident pas toujours dans les détails, mais n’oublions pas que la semaine dernière, un autre parti socialiste s’en est bien sorti au Portugal. Il y a deux ou trois gouvernements dirigés par des socialistes, particulièrement dans le sud de l’Europe, peut etre faut il réfléchir là-dessus…” Le socialiste portugais José Socrates a remporté un succès indéniable en briguant un deuxième mandat en pleine crise économique, mais il y a laissé des plumes. Le Premier ministre devra gouverner en minorité cette fois-ci. Le Portugal, la Grèce, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Slovénie et la Hongrie sont les seuls pays de l’UE gouvernés par les socialistes. Aux Pays-Bas et en Autriche, ils sont dans des gouvernements de coalition avec les chrétiens-démocrates. En minorité en Europe, les socialistes peinent aussi en Espagne, où le gouvernement minoritaire de Zapatero est très contesté pour sa gestion de la crise. Selon un récent sondage, 72% des espagnols ne font plus confiance au Premier ministre. Même scénario, voire pire, au Royaume-Uni ou Gordon Brown a un rendez-vous difficile avec les urnes l’année prochaine. Après 12 années au pouvoir, le Labour a même perdu le soutien du Sun, le tabloïd qui fait la pluie et le beau temps dans le pays.

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  •           SI CET HOMME MARCHE VERS UN MONDE MEILLEUR IL SE COUVRE DE RIDICULE 

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  • Haïti : où est l'Europe ?

     

    Le blog du bureau de Bruxelles - 15/01 - François BEAUDONNET

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    Avec le traité de Lisbonne, on allait voir ce qu'on allait voir ! Barack Obama et Dimitri Medvedev n'avaient qu'à bien se tenir, l'Europe allait enfin avoir un visage, elle allait enfin exister sur la scène internationale.

    Patatras ! La première crise mondiale (Haïti) montre que cette Europe là n'existe pas. Alors, oui bien sûr, se tiendra ce Lundi à Bruxelles une réunion d'urgence des 27 ministres de l'aide au développement pour coordonner leurs efforts. Mais quelle décision en attend-on ? Aucune. Au mieux, une déclaration de bonnes intentions que l'on pourrait écrire à l'avance.

    Catherine Ashton, la nouvelle diplomate en chef de l'UE (qui a annoncé hier la tenue de cette réunion), n'a même pas daigné se rendre en Haïti. Elle a raison si sa venue avait dérangé (un avion de plus dans un aéroport dévasté et surchargé). Mais cela aurait marqué un premier acte politique fort.

    Le nouveau président stable de l'UE, Herman Van Rompuy, s'est contenté lui d'un simple communiqué, dans lequel il exprime sa "solidarité". Aucune déclaration, aucune interview, sa légendaire discrétion serait elle en train de virer au mutisme ?

    Pendant ce temps, sur le terrain, l'aide humanitaire belge, allemande, française, italienne ...(en tout 9 pays de l'UE) arrive à Port-aux-princes, en ordre dispersé. Et combien d'avions aux couleurs de l'Europe ? Aucun. Or, tous les secouristes le disent : ce qu'il manque dorénavant, c'est de la coordination.

    La commission européenne a annoncé avoir débloqué la somme de 3 millions d'euros. Les Etats-Unis, 100 millions de dollars. Alors bien sûr, le budget de Bruxelles n'est pas comparable avec celui de Washington. Mais tout de même, cette aide d'urgence européenne ne représente que 10 % du budget annuel alloué par l'Europe à Haïti.

    Enfin, la commission européenne a avoué aujourd'hui avoir appris par la presse que la France, les Etats-Unis, le Canada et le Brésil souhaitaient organiser une conférence internationale pour la reconstruction d'Haïti. Paris n'a donc même daigné l'en informer, voir l'associer.

    Bref, les nouveaux visages de l'Europe font déjà ...pâle figure.


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    Le sujet a fait polémique entre gauche et droite dès la présidentielle de 1981. «Je suis le seul candidat qui parle du problème de l'immigration», avait glissé Valéry Giscard d'Estaing lors de son duel télévisé de l'entre-deux-tours avec François Mitterrand. Après son élection à l'Élysée, l'ancien champion de l'union de la gauche s'est gardé de faire élaborer un projet de loi constitutionnelle sur le sujet controversé du droit de vote des étrangers.

    L'irruption du Front national sur la scène politique - le parti de Jean-Marie Le Pen obtient 10,95% des voix aux européennes de juin 1984 - tend encore le débat. Lors de la campagne présidentielle de 1988, François Mitterrand réaffirme sa volonté d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales s'il est réélu. Mais les enquêtes d'opinion réalisées dans l'entre-deux tours indiquent que cet engagement pourrait interdire au président de la République de l'époque de bénéficier du report des voix d'une partie des électeurs du FN. Et François Mitterrand déclare finalement que le moment n'est pas encore propice pour une telle réforme.

    L'adoption du traité de Maastricht, en 1992, relance le sujet. La Constitution est révisée et le droit de vote est accordé aux ressortissants de l'Union européenne pour les élections municipales et européennes. Devenu premier ministre après la victoire de la gauche aux législatives de juin 1997, Lionel Jospin montre peu d'allant à l'égard des demandes réitérées de ses alliées Verts et communistes en faveur de cette réforme. Une proposition de loi constitutionnelle accordant le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales aux étrangers en situation régulière est adoptée par l'Assemblée en mai 2000. Mais Lionel Jospin n'inscrit pas ce texte à l'ordre du jour du Sénat, et le texte n'aboutit pas.

    Une fois la droite revenue aux affaires, en 2002, la gauche fait de nouveau du sujet un de ses chevaux de bataille. Et Martine Aubry s'en empare aujourd'hui à son tour.


     


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